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Collection de regards / Laboratoire de l'imaginaire / Griffurer |
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Griffurer
Véritables exercices de gymnastique, ces traits et ces ratures sont traversés par la préoccupation d'une vertigineuse
confusion qui, sous la fausse certitude de la géométrie, essaie de nous faire croire que le plan a quelque chose à voir avec
l'élévation. Celle-ci d'ailleurs se nomme dans les traités anciens, l'orthographie, projection orthogonale ou loi réglant
I'écriture des mots. A trop s'emparer de l'invraisemblance des plans, on pourrait vite reconnaître que le dessin d'architecture se donne
comme une pratique magique, procédant par figures cachées, réservées aux initiés : les plans, ou postulant le possible
d'un regard à l'infini : les élévations. On serait bien en mal d'expliquer pourquoi une secte secrète se complait à
compulser des dessins dont les effets sur le visible de I'objet construit ne sont qu'accessoires. L'architecture serait cette pratique de la perte que subit
le dessin lorsqu'il devient un bâtiment. Pratique du dérisoire établi par la nécessité de la relation aux autres.
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